Qu’est ce qu’un hydrolat ou une eau florale de qualité ?
Un hydrolat ou une eau florale de qualité est en premier lieu extraite d’une plante de qualité. Cela paraît évident mais il est utile de le souligner : une plante de grande qualité pourra, si on la cultive, récolte et distille avec soin donner un hydrolat ou une eau florale de grande qualité A contrario d’une plante de mauvaise qualité : qu’elle ait été au choix cultivée sans soin, récoltée trop tôt ou trop tard, maltraitée pendant la récolte, mal entreposée ou trop longtemps en attendant sa distillation – on ne pourra pas extraire un hydrolat ou une eau florale de qualité.
Alors qu’est ce qu’une plante de qualité ?
Pour obtenir un hydrolat ou une eau florale de qualité, le minimum requis est que la plante distillée soit de qualité biologique ou sauvage. En effet, le procédé de distillation extrait et concentre les molécules présentes dans la plante dans l’huile essentielle comme dans l’hydrolat sans distinction. Les pesticides utilisés dans la culture des plantes en agriculture conventionnelle peuvent donc s’y retrouver dans des concentrations importantes. Lorsqu’on se tourne vers l’aromathérapie pour prendre soin de soi, il est donc primordial de choisir des produits exempts de tels produits toxiques et donc de choisir des huiles essentielles et des hydrolats biologiques.
Des plantes biologiques au minimum, mais après ?
Une plante de qualité a été traitée avec douceur et soin, que ce soit à sa plantation, pendant sa culture ou sa récolte. Comme souvent, la méthode de production et l’attention portée à la plante auront des conséquences énormes dans les vertus conférées à son utilisateur. Chez Boèmia, les plantes sont cultivées avec soin, récoltées à la main et en conscience. La récolte manuelle permet de minimiser le stress causé à la plante. Un stress qui lors de récoltes mécanisées occasionne la sécrétion et la dispersion des molécules les plus subtiles et les plus volatiles contenues dans les plantes aromatiques. Pour en extraire un hydrolat ou une eau florale d’une grande qualité et d’une grande subtilité, il est donc important de récolter les plantes à la main en prenant soin de minimiser leur stress.
Pour illustrer cet argument qui peut paraître surprenant, nous vous invitons à rechercher et visionner deux vidéos : une d’une récolteuse de lavande en action pour constater à quel point la plante est maltraitée et une d’une récolte manuelle où la plante est respectée.
La distillation d’un hydrolat de qualité
Une fois qu’on dispose de plantes de grande qualité, cultivées avec soin et récoltées à la main et à pleine maturité, il faut les distiller pour en extraire le meilleur hydrolat possible. Une fois de plus, le procédé et le soin apporté à cette étape décisive de la production vont jouer des rôles clés dans la qualité de l’hydrolat extrait.
Le matériau de l’alambic
Chez Boèmia, comme chez de nombreux petits producteurs, les distillations s’opèrent dans des alambics traditionnels en cuivre de petites capacités. Utilisé depuis des siècles pour extraire l’huile essentielle et l’hydrolat, le cuivre est aujourd’hui boudé par les industriels au profit de l’acier inoxydable. En effet, ce dernier présente de nombreux avantages : il est robuste et permet donc de construire de grosses cuves très solides, il est très facile d’entretien et surtout il est quasiment inerte : c’est à dire qu’il n’échange chimiquement presque rien avec la plante durant la distillation. C’est grâce à cette dernière propriété qu’il s’est imposé très largement dans les industries chimiques et agro-alimentaires.
Le cuivre, a lui la particularité d’être mécaniquement fragile et difficile d’entretien car il s’oxyde. En revanche, c’est un excellent conducteur thermique et il échange chimiquement et intensément avec la plante lors de la distillation. Il est connu depuis des siècles en parfumerie et utilisé pour magnifier les aromes des confitures, des grands alcools ou de la grande cuisine. Il est d’ailleurs toujours privilégié chez les artisans du goût, notamment les restaurants gastronomiques. La distillation dans le cuivre apporte aux hydrolats et eaux florales extraits des parfums beaucoup plus chaleureux, enveloppants, ronds et subtils que l’inox. À l’olfaction, le matériau apporte un supplément d’âme évident aux hydrolats extraits à son contact ainsi qu’une meilleure conservation.
Si vous êtes à la recherche d’hydrolats ou une eaux florales bio de qualité, dont l’olfaction vous transporte au cœur de la plante, il y a donc de fortes chances que vous soyez plus réceptif à des produits extraits du cuivre que de l’inox.
La concentration kilogrammes de plante / Litre d’hydrolat produit ou de l’eau florale
Lorsqu’on fait passer de la vapeur d’eau à travers une cuve de plante, on recueille de l’hydrolat en sortie d’alambic. Au bout d’un certain temps, si on prolonge la distillation, nos plantes en cuve seront épuisées et notre hydrolat en sortie d’alambic ressemblera de plus en plus à une eau distillée. Plus l’hydrolat est concentré, plus il contient de molécules aromatiques et plus il est par conséquent qualitatif. Pour bénéficier de l’appellation hydrolat le rapport Kg de plantes divisé par le nombre de litres d’hydrolat produits doit être supérieur ou égal à 1. Exemple 30 litres d’hydrolat de laurier produits à partir de 30 Kg de feuilles de laurier. C’est donc un gage objectif de qualité. Chez Boèmia, nous avons choisi d’indiquer cette concentration de nos hydrolats sur la contre étiquette qui peut varier de 1 à 3 voire 4 Kg de plantes pour 1 litre d’hydrolat.
Il y a encore beaucoup à dire sur l’art de la distillation pour obtenir les meilleures hydrolats bio possibles et je vous invite pour cela à<u> lire notre article sur la distillation.<u>
L’intention derrière le flacon
Par opposition à une molécule de synthèse, produite en laboratoire, un hydrolat est un produit issu d’un végétal, qui a poussé aux contacts des quatre éléments que sont la terre, l’air, l’eau de pluie et le feu du soleil. C’est donc un produit vivant. L’intention derrière le flacon a donc toute son importance dans la qualité de l’hydrolat : Avons-nous affaire à un producteur passionné, présentant de fortes valeurs de respect du vivant, de reconnexion à la nature et à ses bienfaits, qui traite ses plantes comme ses propres enfants ? Ou à un laboratoire qui surfe sur « la mode des produits naturels » exploitant des cultivateurs et des grandes surfaces en monoculture pour dégager un maximum de profit ?
Où trouver et acheter les meilleures hydrolats bio sur le terrain ?
Sur le terrain vous aurez plus de chances de trouver des hydrolats et eaux florales bio de qualité dans une herboristerie ou un magasin d’alimentation Biologique que chez un Hard discounter ou en pharmacie où les marques sont souvent les mêmes et issues de gros laboratoires.
Vous pourrez également trouver des hydrolats et eaux florales bio de qualité sur les marchés ou dans des magasins de producteurs.
Nous vous invitons également à aller visiter les distilleries d’huiles essentielles comme on visite des caves. Rencontrer le producteur et échanger avec lui vous permettra d’appréhender l’intention et de mesurer le travail qui se cache derrière chaque flacon.
Où trouver et acheter les meilleures huiles essentielles sur Internet ?
Sur Internet, des centaines de sites vendeurs d’huiles essentielles et hydrolats vous promettent la meilleure qualité du monde à des prix toujours plus bas. La plupart des gens derrière ces vitrines n’ont jamais cueilli, cultivé ni même distillé la moindre plante. Ils vous racontent qu’ils parcourent le monde entier pour trouver les meilleurs hydrolats bio. Méfiance, vous aurez en réalité plus souvent affaire à des huiles essentielles et hydrolats de qualité médiocre achetés en gros sur les marchés à l’étranger.
Choisissez donc vos hydrolats chez un producteur comme Boèmia et intéressez vous aux valeurs qu’il affiche et à ses méthodes de production.