Les eaux florales et les hydrolats, c’est quoi la différence ?
Il n’y en a pas, les eaux florales et les hydrolats sont les mêmes produits. Le terme exact et scientifique c’est hydrolat. Dans le langage populaire on parle d’eau florale notamment quand ce sont des fleurs qui sont distillées. Eau florale de Rose, Eau florale de Fleur d’oranger etc il s’agit en fait d’hydrolat. Le mot hydrolat vient du fait que dans les premiers instants à la sortie de l’alambic le distillat est trouble avec une couleur un peu laiteuse. Donc hydro (eau) late (lait), mais l’hydrolat contient uniquement l’eau de la distillation recondensée et une part infime de molécules d’huiles essentielles hydrosolubles. A condition que ces molécules soient polaires comme l’eau de notre hydrolat afin de pouvoir se lier. Dans les molécules d’huiles essentielles polaires que nous retrouverons dans les hydrolats nous auront les aldéhydes, les cétones, les coumarines, les lactones les alcools monoterpènols, diterpénols et sesquiterpénols et les phénols. Dans une moindre mesure quelques traces d’oxydes, d’esters et d’éthers, c’est d’ailleurs pour cela que certains hydrolats comme celui de lavande ont un parfum très différent et même un peu décevant comparé à l’huile essentielle. Dans un hydrolat, nous ne trouverons pas de molécules de terpènes, monoterpènes et sesquiterpènes car elles sont apolaires.
Comment le producteur obtient-il les eaux florales et les hydrolats ?
Les eaux florales et les hydrolats sont obtenus par distillation en même temps que les huiles essentielles pendant la distillation à la vapeur d’eau de la plante. Les plantes aromatiques sont introduites dans un alambic, un courant de vapeur traverse les plantes. Sous l’effet de la chaleur, les composés aromatiques des plantes ou principes actifs sont entraînés avec la vapeur d’eau, condensés dans un serpentin et récupérés dans un essencier. Voir notre article sur la distillation (Par ici) . Le distillat obtenu lors de la distillation est composé d’huile essentielle et d’eau de distillation où s’est solubilisée une partie de l’huile essentielle c’est l’hydrolat.
Quelles techniques pour avoir un hydrolat de qualité ?
Chez Boèmia, que cela soit pour les hydrolats que nous produisons ou ceux que nous sélectionnons, la concentration de l’hydrolat est primordiale, on parle d’un ratio minimum de 1 kg de plantes / 1 litres d’hydrolat. Si ce ratio est inférieur on ne pas employer le mot hydrolat.
En général lors de nos distillations nous dépassons ce rendement allant jusqu’à 2 ou 3 kg de plantes / 1 litre d’hydrolat.
La qualité d’un hydrolat passe en premier lieu par la qualité de la plante cueillie
La qualité d’un hydrolat passe en premier lieu par la qualité de la plante cueillie. Qu’elle soit sauvage ou cultivée, elle doit être certifiée agriculture biologique, être récoltée manuellement avec une faucille, délicatement et au moment optimum de sa croissance et de sa production en huiles essentielles dans l’année et dans la journée. Le petit plus est dans le respect du calendrier lunaire, mais il n’est pas toujours simple à suivre… En majorité, les plantes doivent être distillées fraiches pour obtenir un hydrolat au parfum identique à celui de la plante. Et le petit truc en plus c’est la distillation dans des alambics en cuivre.
Cette façon de travailler donne à nos hydrolats un parfum profond et intense. Une capacité d’action exceptionnelle, tant sur le plan émotionnel que physique. Et une conservation dans le temps beaucoup plus longues que les hydrolats industriels qui sont traités comme des sous-produits de la distillation. Chez Boèmia l’hydrolat est fabriqué avec minutie et prend une place de choix dans notre gamme. Nous en faisons des produits d’exceptions.
Nos hydrolats biologique 100 % purs & naturels sont sans colorants, sans alcool et sans conservateurs.
Après la distillation, les eaux florales sont filtrées légèrement à l’aide d’un filtre papier adapté puis, avant la mise en flacon, les hydrolats sont laissés au repos à l’abri de l’air et de la lumière pendant minimum un mois avant d’être mis en flacon. Ceci afin que toutes les molécules d’eau et d’huiles essentielles hydrosolubles reprennent leur place après cette extraction. Lors de la mise en flacon, le milieu doit être propre.
Un dépôt se forme à l’intérieur de mon falcon d’hydrolat, que dois-je faire ?
Il peut arriver malgré les filtrations précédentes qu’au fil du temps des dépôts se forment.
Comme nous vous disons plus haut, nos hydrolats sont sans conservateurs, ce sont des produits vivants et en perpétuelle évolution. Il est donc plutôt normal de voir des dépôts apparaitre, c’est le contraire qui serait inquiétant.
Bon nombre de laboratoires ajoutent des conservateurs qui dénaturent l’hydrolat et le message de la plante distillée.
D’autres, surfiltre les hydrolats à l’aide de filtres très fins. Certes, ils éliminent la moindre particule qui pourrait se développer à terme dans l’hydrolat mais ils éliminent également les molécules hydrosolubles d’huiles essentielles contenues dans l’hydrolat. Ceci altérant l’efficacité du produit et sa conservation. Plus on filtre et plus l’hydrolat est fragile c’est un cercle vicieux.
Notre conseils Boèmia
Un hydrolat cela se sent, tant qu’un hydrolat sent le bon parfum de la plante distillée, c’est qu’il est consommable. Un hydrolat impropre à la consommation à une odeur nauséabonde et il sera imprégné non pas d’un dépôt mais de nombreux filaments et glomérules en suspension. Un hydrolat tourne en quelques jours, il prend d’abord des parfums très acides puis rapidement d’eau croupie et de champignon.
Si votre hydrolat sent bon mais qu’il a quelques dépôts en suspension il vous suffit simplement de filtrer l’intégralité du flacon à l’aide d’un filtre à café Bio.
Comment bien conserver les eaux florales et les hydrolats ?
Le producteur conserve ses hydrolats dans des bidons fermés à l’abri de l’air et de la lumière, qui sont les deux principaux ennemis des hydrolats. La température ne doit pas dépasser les 30 degrés sûr de longues périodes. L’idéal étant d’avoir une température régulière et tempérée comme une cave à vin.
Les hydrolats ne sont pas tous égaux en matière de conservation, certains sont plus résistants que d’autres.
L’eau florale de bleuet par exemple est très fragile, l’hydrolat de cyprès et de genévrier également. Beaucoup plus stable l’hydrolat de thym, l’hydrolat de sarriette, l’hydrolat de lavande … Chez Boèmia, au fil des années nous avons observé l’évolution de nos hydrolats dans le temps. Désormais après la distillation et la 1ère filtration la majorité de nos hydrolats ont une DDM de 2 ans pour les plus résistants et 18 mois pour les plus fragiles.
Nous avons gardé des lots de plusieurs hydrolats que nous avons distillés en 2016. Ils sont toujours remarquablement bien conservés presque 4 ans après la distillation.
La première chose à respecter pour conserver l’hydrolat c’est de le protéger de la lumière grâce au flacon teinté et d’éviter les grandes variations de température et les températures élevées.
Pour être certain de bien le conserver, placez-le dans votre réfrigérateur après la première utilisation. Car forcement, il y a aura un peu plus d’air à l’intérieur du flacon une fois celui entamé. En faisant ainsi, vous pourrez le conserver et continuer à l’utiliser durant 6 mois au minimum.
En général, les flacons faisant 200 ml ils sont adaptés pour une consommation mensuelle ou une cure de 20 jours (voir dans un autre article l’utilisation des hydrolats)
Comment choisir un flacon d’hydrolat ?
Ce qui est important c’est que le flacon soit teinté pour protéger le produit des UV, en général les hydrolats se trouvent dans des flacons bleus.
Il vous faut également regarder attentivement les indications sur l’étiquette qui doivent toujours comporter le nom de la plante distillée en français et en latin. L’organe de la plante distillée (feuilles, fleurs ect…). Le mode de culture, préférez les hydrolats issus de cueillette sauvage ou de culture biologique et privilégiez les petits producteurs qui ont très souvent des hydrolats très concentrés.
Vérifier qu’il n’y a pas de conservateurs ou autres arômes, et alcool. Que l’hydrolat soit 100 % purs et naturels.
Le cuivre quant à lui est le matériau traditionnel utilisé depuis des Siècles et encore aujourd’hui par les distillateurs soucieux de la subtilité de leur produit et de l’âme de leurs huiles essentielles et de leurs hydrolats. Contrairement à l’inox, le cuivre n’est pas neutre, un échange se fait à l’intérieur de l’alambic entre le cuivre et la plante distillée. Les huiles essentielles distillées dans des alambics en cuivre sont un peu plus colorées car il y a un échange entre la plante et la matière.
Désormais, vous savez tout sur les hydrolats. Il nous vous reste plus qu’à apprendre à les utiliser. Pour cela vous pouvez consulter notre article à ce sujet. En cliquant ici.