L’étiquetage d’une huile essentielle doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires. S’agissant d’un produit naturel et donc de qualité très variable, il est parfois difficile de faire son choix. Comment reconnaître un produit de qualité ? Comment comprendre ce que vous achetez ? Toutes les informations dont vous avez besoin sont sur l’étiquette, il suffit de savoir les décrypter.
1. Le nom commun de la plante et sa dénomination botanique en latin
Pourquoi un nom en latin ? Car une plante possède généralement plusieurs dénominations populaires, ex (Farigoule, thym) avec la dénomination botanique scientifique, pas de place à l’erreur. Le nom latin vous renseigne avec certitude sur le type de plante dont il est question.
2. La quantité nette
La quantité en volume est une information qui est obligatoirement présente sur une étiquette d’huile essentielle, elle peut être donnée en ml ou grammes.
3. La partie distillée
Cette information est très importante, car les propriétés de l’huile essentielle changent selon la zone distillée (fleur, feuille, tige, écorce, racine, bois etc…). Une feuille ne renfermera pas les mêmes composants biochimiques et dans les mêmes proportions qu’’une fleur et donc elle n’aura pas les mêmes vertus thérapeutiques.
Exemple de l’oranger amer Citrus aurantium, le même arbre donne 3 huiles essentielles différentes selon l’organe récolté. Par distillation des fleurs nous auront l’huile essentielle de néroli, par distillation des feuilles l’huile essentielle de Petit grain bigarade, par pression des zestes l’essence d’orange amère.
4. Le procédé d’extraction
La méthode d’obtention d’une huile essentielle peut varier. Par exemple, vous pouvez trouver une distillation à la vapeur d’eau ou par expression mécanique ( généralement utiliser pour les agrumes). Prêtez attention à cette information, car certains produits sont vendus sous la mention « huile essentielle » alors qu’ils n’en sont pas.
5. L’origine géographique
Il s’agit de la zone géographique ou du pays. C’est une bonne indication de la qualité de la plante. En effet, la qualité varie d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre. L’huile essentielle de lavande fine par exemple, peut-être importée de Bulgarie ou plus loin encore de Chine ou, simplement produite en France. Elle peut aussi être récoltée grâce à une cueillette sauvage. Ces différences n’auront pas le même impact sur la qualité, la valeur environnementale et sociale.
En achetant local. Dans une moindre mesure évidemment, quand la plante le permet et a de petites marques artisanales de producteurs. Vous favorisez le maintien d’une agriculture paysanne durable et locale, respectueuse de l’environnement et de l’humain.
Vous ne pourrez pas acheter de l’huile essentielle de ravintsara produite en France et quand bien même ça deviendrait possible grâce à la technologie, la qualité et l’âme seraient moindres. Les plus belles huiles essentielles de Ravintsara proviennent des climats tropicaux et les plus belles huiles essentielles de thym des climats méditerranéens plus ou moins montagneux.
Chez Boèmia nous faisons la promotion d’une aromathérapie complète, mondiale et toujours de haute qualité thérapeutique, sociale et environnementale.
Nous invitons à travailler avec des huiles essentielles de plantes locales quand les besoins suffisent, mais aussi pour d’autres besoins avec des huiles essentielles plus exotiques qui ont des propriétés exceptionnelles.
Les pouvoirs de l’aromathérapie sont exceptionnels et encore sous-estimés, il serait tout autant dommage de passer à côté de joyaux de la nature comme l’huile essentielle de tea-tree, de ravintsara ect… que de ne pas faire découvrir un thym à thujanol Pyrénéens sous des latitudes plus exotiques n’en permettant pas la culture. Nous travaillons pour ça avec une cohérence sur l’origine géographique de chaque huile essentielle, leur mode de transport, leur éthique sociale et environnementale sur leur zone de production.
6. Le mode de culture
En culture conventionnelle, ou en culture biologique et en cueillette sauvage, les plantes ne donnent pas les mêmes qualités.
Pourquoi? Car le travail est différent. Mécanisés à outrance ou réalisés exclusivement à la main, en agriculture conventionnelle des produits chimiques sont rajoutés à la culture. Herbicides, fongicides, insecticides autant de produits nocifs qui se retrouveront dans l’huile essentielle.
Il faut donc privilégier des huiles essentielles certifiées biologiques et proscrire systématiquement les huiles essentielles conventionnelles.
La qualité optimale provient bien sûr d’une huile essentielle produite avec des plantes sauvages certifiées biologiques. Mais les plantes sauvages ne suffisent pas à la demande croissante et mondiale en huile essentielle. C’est pour cela que chez Boèmia nous cultivons également des plantes sur nos parcelles pour compléter nos cueillettes de plantes sauvages. Nous essayons pour cela de produire des plantes en mode « semi-sauvage » en intervenant le moins possible.
7. Le chémotype de l’huile essentielle (ch)
Le chémotype (noté CH ou CT) indique la ou les molécules majoritaires biochimiquement actives. Il permet de déterminer précisément les caractéristiques et propriétés de chaque essence d’une plante. C’est en quelques sortes.
« La carte d’identité, l’ADN » , la sous-catégorie chimique d’huile essentielle au sein d’une même espèce de plante. Selon le chémotype, l’huile essentielle est différente dans sa composition et par conséquent dans son utilisation. En clair, il aide à définir l’huile essentielle sur le plan chimique.
Indispensable ! l’exemple ci-dessus de la lavande officinale. Certaines étiquettes ne précisent pas la variété de lavande et son chémotype. Sur de mauvaises étiquettes, on peut lire « Huile essentielle de lavande »
Sur les étiquettes Boèmia vous pouvez lire la dénomination HEBBD, qu’est ce que cela signifie ?
HEBBD (Huile Essentielle botaniquement et biochimiquement Définie) est une indication qui signifie que nos huiles essentielles sont entièrement définies à la fois sur le plan botanique et chimique de l’identification lors de la récolte, à la distillation et aux molécules extraites.
8. La durée de conservation et le numéro de lot
Sur les étiquettes Boèmia vous pourrez lire DDM (date de durabilité minimale)
C’est une information qu’il faut obligatoirement retrouver sur l’étiquetage, cependant la date peut être dépassée quand les huiles essentielles sont correctement conservées.
La DDM est différente d’une DLC (Date limite de conservation).
Des huiles essentielles de grande qualité, ou toutes les étapes ont été réalisées de façon méticuleuse de la récolte à la mise en flacon en passant par la distillation, peuvent se conserver de nombreuses années à l’abri de la lumière et bien souvent dépasser la DDM notée sur les flacons.
Le numéro de lot est également une notion importante à retrouver sur une étiquette d’huile essentielle, car elle sert à la traçabilité du produit. Et à la rédaction de fiches techniques retraçant le parcours de l’huile essentielle.